Les (Z) enseignants et les élèves en Belgique

Dans cet article nous allons visiter :

Les écoles, les familles et les archives.

Chaque mois, l’association GENEATECH, propose un nouveau défi d’écriture, celui de septembre dernier était : le parcours scolaire d’un de vos ancêtres, élève ou enseignant. Sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. Je n’ai pas encore eu le temps de lire les articles de mes amis blogueurs de France et je ne connais donc pas la façon dont il faut garder les archives scolaires. Vivant en France, je conserve toutes celles de ma fille et au fur et à mesure de l’écriture de ce billet, me rassure en me disant combien j’ai raison. Je dois avoir quelques bulletins scolaires personnels et peut-être mon diplôme d’humanités supérieures mais tout ceci se réduit à peau de chagrin.

J’ai également en ma possession quelques documents de ma grand-mère, de ma mère et de ma marraine, tous conservés dans le grenier de la maison familiale. Je dois vous avouer que cela relève du miracle de pouvoir les lire, même s’il ne représente que peu de choses pour une personne qui ne fait pas de généalogie.

Ces petits papiers témoins du passé, dont nous sommes friands, ne vous privez pas d’aller les chiner, de fouiller les greniers, d’interroger les anciens et de collecter les petites pièces qui ajouterons du sel à la biographie des personnages de votre arbre.

Source Collection Brigitte Guebels, Lucie Nicolas née en 1911, dessin d’école de 1924.

Plusieurs questions se posent :

Comment retrouver les documents scolaires ? Faut-il garder les cahiers d’école ? Les certificats ?

Il me semble après avoir étudié ce dossier qu’il n’y a pas vraiment de règles. En tout cas si des circulaires sont établies, on peut se poser la question de savoir comment elles sont respectées. Souvent, la charge de ces documents est renvoyée aux familles ou aux élèves dans le respect de la chanson que nous connaissons tous : « Vive les vacances, point de pénitence, les cahiers au feu et les professeurs au milieu ».

Quelles sont ces règles ?

Pour l’école maternelle, il n’y a aucune obligation, ce sont les parents qui décident de « mettre les cahiers au feu » ou non.

Pour l’enseignement primaire, c’est selon les écoles, certaines conservent les archives, d’autres en font la demande aux parents. Les document importants comme les bulletins, le brevet, le certificat d’étude de base (CEB) sont à conserver pendant un certain temps puisqu’ils sont nécessaire à la continuité du parcours scolaire de l’élève.

Pour les Humanités, les élèves et donc les parents conservent les documents jusqu’à la fin du cycle inférieur et ensuite du cycle supérieur. Il faut conserver les cours pendant 2 mois après l’épreuve finale soit le temps de la validation du diplôme. Ensuite, les élèves ont le choix de les garder ou non.  

La Ville de Bruxelles est un cas particulier : Nous avons visité hier dans l’article Ya des Archives à Bruxelles, le site dont vous avez pu constater qu’il conserve un fonds exceptionnel. Le fonds de l’Instruction publique est gardé de 1795 à 1815 et les documents les plus récents ont été versés à la fin du siècle passé.

Les archives concernent tous les niveaux d’enseignement : gardien (maternel), primaire, cours d’éducation moyen et secondaire, professionnel, technique, artistique et supérieur de la Ville de Bruxelles, de Laeken, Haren et Neder-over-Heembeek. Elles portent notamment sur les aspects pédagogiques, humains (personnel enseignant, population scolaire, personnel d’entretien et concierges), organisationnels (construction et gestion des bâtiments) et financiers (budgets, comptes des écoles, traitements des enseignants). source : cairn.info/ revue des cahiers bruxellois

Pour bien comprendre :

Quel est le système éducatif en Belgique ?

En Belgique, l’instruction est obligatoire de l’âge de 5 ans jusqu’à 18 ans. Les petits enfants sont cependant pris en charge dans les écoles maternelles dès l’âge de 2 ans et demi.

Un peu d’explication quant au fonctionnement :

De nombreux litiges opposaient catholiques et laïcs depuis de longues années, en novembre 1958, un pacte scolaire, accord politique signé entre les 3 grands partis politiques, le Parti Social Chrétien (P.S.C.), le Parti socialiste belge (P.S.B.) et le Parti Libéral (tous trois unitaires à l’époque) a été posé.

« Le Pacte scolaire tend tout à la fois à instaurer la paix scolaire, à protéger les conceptions philosophiques, à garantir la liberté d’enseignement et notamment le libre choix des parents, à promouvoir l’extension et la démocratisation de l’enseignement et à promouvoir la neutralité de l’enseignement officiel. Le propos est de déterminer la politique à suivre en matière d’enseignement. »

« La question du libre choix apparaît, avoir pour objet de permettre la liberté de choix religieux ou philosophique et également la gratuité de l’enseignement public ». Source 1

Le parcours de l’enseignement en Belgique commence par

1. L’école maternelle de 2 ans ½ à 6 ans, elle comporte quatre années et est obligatoire à partir de 5 ans.
2. L’école primaire, comporte six années, de 6 à 12 ans et est obligatoire. En sixième soit la dernière année, une épreuve commune sanctionne la réussite. Les élèves âgés de 11 à 12 ans se voient délivrer un certificat d’étude de base (CEB).
3. Le niveau secondaire comporte six années de 12 à 18 ans et est obligatoire. L’accès n’y est possible que si l’élève a acquis le CEB.

Ce niveau comporte deux cycles : le niveau inférieur de 12 à 15 ans commençant par première, deuxième et troisième. A la fin de la troisième, le système prévoit deux portails soit l’enseignement de transition avec l’enseignement général préparant aux études supérieures, soit l’enseignement de qualification ou technique avec diverses branches dont la liste est trop longue pour être énumérée ici

4. L’enseignement supérieur.

La conservation des Archives scolaires

Une circulaire vient clarifier la situation de la gestion et de la conservation de tous ces documents. le lien est ici.

Le Tableau de gestion Administration Générale de l’Enseignement et de la Recherche Direction Générale de l’Enseignement Obligatoire document pdf.

Si vous recherchez plus particulièrement des dossiers d’élèves, vous pouvez lire le contenu de la rubrique 02 Affaires générales et sanctions des études page 17/35.

Source archivage de la Communauté française, lien cité plus haut.

Explicitant les modalités d’archivage, vous allez comprendre que les écoles conservent les dossiers pendant une période relativement courte avec quelques exceptions.

Ce que je comprends c’est qu’elles impliquent que les individus soient vivant à notre époque et donc, qu’ils soient consultables par eux-mêmes devenus adulte.

Les dossiers d’élèves (tous réseaux) se conservent 50 ans. Le dossier de l’élève reste ouvert ajouter une prise d’écran.

Les dossiers des CPMS (centres Psycho-Medico-Sociaux) le délai est de 30 ans.

Un autre document sans doute plus accessible.

SEGEC Fédération de l’Enseignement Fondamental Catholique – Conservation des archives scolaires. 

Source SeCEG

Pour les archives de l’enseignement supérieur, je dirais que c’est au cas par cas, à ma connaissance c’est l’élève qui conservent les documents, mais n’y a t’il pas d’obligation de stockage de la part des écoles ? Et encore que deviennent-ils lorsque l’institution disparaît ?

Le cas des Universités francophones , Université Libre de Bruxelles et Université Catholique de Louvain.

L‘Université de Louvain !

Nous renvoie vers les Archives de l’État en Belgique vers le dépôt de Louvain à cette adresse. Elles viennent de mettre à disposition une nouvelle version de la base de données relatives aux matricules de l’ancienne université de Louvain. Cette base de données comprend 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟏𝟒𝟑.𝟎𝟎𝟎 𝐧𝐨𝐦𝐬 𝐝’é𝐭𝐮𝐝𝐢𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐢𝐬𝐬𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐥’𝐄𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐨𝐧𝐭 é𝐭𝐮𝐝𝐢é 𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐮𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐋𝐨𝐮𝐯𝐚𝐢𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐗𝐕𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈𝐞 𝐬𝐢è𝐜𝐥𝐞. Ce sont des sources 𝐝’𝐢𝐧𝐭é𝐫ê𝐭 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥.

Source : archives de l’état à Louvain

L’ULB ou Université Libre de Bruxelles

Possède un site : Bibliothèques & informations scientifique

La plupart des ouvrages sont accessibles en salle de lecture, cependant certains sont digitalisés, vous pouvez consulter la digithèque et l’iconothèque.

Source la digithèque de l’ULB

Dans le bas de cette page vous avez trois pavés qui vous connectent vers

Source bas de page de la digithèque de l’ULB

Avec Personnalia vous avez accès à la biographie de célébrités devenues célèbres comme Ilya PRIGOGINE Prix Nobel de Chimie, vous avez également possibilité de lire le contenu de sa thèse.

Et enfin la dernière institution pour laquelle j’ai trouvé des archives qui semblent elles très bien organisées.

Le conservatoire Royal de Bruxelles – École supérieure des Arts

Le conservatoire Royal de Bruxelles de 1967 à nos jours.

Source page accueil Conservatoire Royal de Bruxelles

Les archives du Conservatoire se rapportant à l’époque 1832-1966 sont soit conservées à la Bibliothèque soit aux Archives générales du Royaume.

La Bibliothèque conserve le fichier des étudiants et des enseignants de 1832 à 1966, de la correspondance administrative (1832-1871), des registres des examens, des procès-verbaux de la Commission de Surveillance, etc…

Une partie des archives est décrite dans le catalogue en ligne. Ces documents commencent toujours par les cotes ARC.

Consultez http://www.catalog.b-bc.org ou adressez-vous à la Bibliothèque. »

attention le lien est corrompu, je vous conseille donc d’écrire à bibliotheque@conservatoire.be pour avoir plus d’informations.

Nous avons jusqu’à présent parlé des élèves mais quid des enseignants ?

Nous allons nous diriger vers les Archives de L’État en Belgique sur cette page l’enseignant trouvera de nombreux documents en ligne liés aux différents programmes scolaires. Elle est donc surtout du matériel d’instruction.

Il faut se pencher vers le bas de pages, où il est mentionné ceci : A noter enfin que les Archives de l’État conservent dans leurs fonds, plusieurs mètres d’archives issues de différents établissements scolaires : les archives des écoles moyennes de l’État à Namur, de l’athénée royal à Berchem ; de l’école normale à Lierre, de l’Athénée Royal Jules Bordet à Bruxelles, etc.

Vous l’avez compris, retrouver le parcours scolaire d’un élève ou d’un enseignant relève du parcours du combattant.

Ce challenge AZ d’écriture se termine avec cette lettre. Je vous remercie d’avoir été si nombreux à me suivre lors de tous ces tutos. Quelques sujets ont été assez ardus, j’espèce pourtant qu’un jour où l’autre vous puissiez trouver l’aide qu’il vous faut. Si ce n’est aujourd’hui. revenez demain

Brigitte

Source 1 : le pacte scolaire expliqué sur Wikipédia