Contexte :
Maximilien II de Habsbourg
contre les Rois Catholiques
La métallurgie du XVIe siècle est le creuset de la sidérurgie future, à cette époque, les forges sont des ateliers modestes souvent itinérant et précaires au personnel limité. Les propriétaires exploitants isolés ou associés changent souvent, les plus stables sont les monastères ou les seigneurs locaux. Le fer est écoulé dans les environs proches.
Quelques hommes ont laissé leur noms dans les archives des comptes des domaines ou dans les procès opposant les communautés au sujet des bois communaux.
Pierre LE FEIVRE dit d’Avioth à la forge de Montauban (1507), Henrion MALLET à la forge d’Ethe puis à celle de Berchiwé (1520) suivi par Jehan MALAISE (1519) et Gillet L’ALLEMAND de Robelmont (1519), Jean MOREL de LA CLAIREAU (1563).
Les produits de leurs forges étaient en les vendant aux armées de passage ou aux maréchaux-ferrants et serruriers de la contrée. Ces forges et fourneaux ne fonctionnaient qu’une partie de l’année.
Un changement de paradigme apporte un souffle neuf sur la métallurgie.
Entre 1500 et 1549, Jehan MALAISE, succédé par son fils Petit JEHAN (MALAISE), créa un nouveau courant en associant à ses entreprises, des cultivateurs gros propriétaires de forêts, il générera ainsi 300 ans de prospérité dans le pays Gaumais jusqu’en 1855.
Siège de la grande métallurgie luxembourgeoise, des usines se créeront avec les forges de Montauban-Buzenol (1507), Berchiwé (1519), Orval (1529), La Soye (1538), Bologne (1540), Le châtelet (1564), Villers devant Orval, Muno, Châtillon et sur les territoires des prévôtés d’Étalle, de Chiny et de Virton.
Pendant ce temps, la forgerie du pays de Thionville et celle de l’Eifel connaissent des moment difficiles, les incessants conflits armés entre le roi de France catholique et les principes protestants de l’Empire affectent l’approvisionnement en combustible et en minerai.
Source: google my maps
L’atelier devient usine. Elles se sédentarisent
et sont plus organisée car une meilleure cohésion des équipements permet un
rendement meilleur.
Une forge c’est un haut-fourneau, un marteau, une fonderie,
une fenderie et une platinerie, des bois, de l’eau, du minerai et des hommes
pour les faire tourner. Progressivement un tournant est pris.
Alors qu’elle était mobile avant le XVIe siècle, l’industrie du fer rejoint les moulins à farine, à tan ou à foulon le long des nombreux cours d’eau afin de se servir de cette force hydraulique offerte par la nature pour animer les souffleries, réglant ainsi le rythme des marteaux de plus en plus puissant grâce à l’arbre à came démultipliant leur force.
Source inconnue – site de Montauban-Buzenol
Le haut-fourneau crée une révolution industrielle
L’invention du “four à pièces”, haut-fourneau muni d’un creuset et garni d’étalages permettant de recevoir plusieurs charges de minerai et de combustible créa une véritable révolution industrielle. Les minerais courants que l’on trouvait en abondance à fleur de terre, furent largement utilisés pour obtenir la fonte, produit incomplet qu’il fallait ensuite confier à d’autres ateliers pour préparer le fer marchand destiné à la création d’objets pour une clientèle de plus en plus importante.
Au XVIIe siècle, Les usines se multiplieront autour d’Hayange (dont l’existence est attestée dès 1350) ainsi que dans l’Eifel - Sarre.
Les noms donnés ici sont en référence aux recherches de Marcel Bourguignon op cité