Contexte : 1709 – première production de fonte au coke
Kuel est le mot luxembourgeois pour charbon de terre ou encore houille, il se dit kohle en allemand, kool en néerlandais et cole en anglais.
Fin des années 1700, alors que les différents pays d’Europe continentale, font face à une pénurie en bois, les bruits d’une révolution se propage dans l'industrie métallurgique. Il est question d’une technique mise au point par Abraham DARBY (1678-1717) né à Dudley, un anglais entrepreneur, inventeur, métallurgiste, réduisant le coût de fabrication à la moitié du prix. Il faut pour cela utiliser le haut-fourneau à coke.
Abraham DARBY quaker, eût un fils Abraham DARBY II (1711-1763) et un petit-fils Abraham DARBY III (1750-1791) qui suivirent le chemin tracé par le premier du nom. C’est le dernier DARBY III qui fût le premier à fabriquer les rails en fonte en 1767.
Abraham DARBY
quaker, eût un fils Abraham DARBY II (1711-1763) et un petit-fils Abraham DARBY III (1750-1791) qui suivirent le chemin tracé par le premier du nom. C’est le dernier DARBY III qui fût le premier à fabriquer les rails en fonte en 1767. Source image
Les maîtres de forges organisent des voyages pour découvrir ce qu’il en est réellement et le procédé est ramené d’Angleterre et va transformer la façon de gérer le feu et la fonte. Le creuset ne sera plus utilisé et contrairement au Haut-fourneau traditionnel, le métal n’entre pas en contact direct avec le combustible.
En exploitant cette innovation, le maître de forges Henry CORT (R.U.) mit au point en 1784, le procédé d’affinage qui porte le nom de puddlage. Les brevets déposés seront progressivement améliorés jusqu’au Haut-fourneau de l’industrie moderne.
Henry CORT
Vers le début des années 1800, nous quittons progressivement une époque industrielle aux usines prospères mais dont une difficulté technique était de conserver une température stable aux fourneaux ce que la houille permet de faire de manière continue.
Laissons parler Claude Léopold GENNETÉ à son sujet :
“L’utilité de la Houille est, que ce charbon sert à alimenter le feu de nos foyers comme le meilleur bois, & même avec plus d’avantage : parceque la Houille rend le feu plus continu & par conséquent plus ardent, ce qui chauffe mieux: & que le prix de la Houille est fort en-dessous du prix du bois.
Qu’outre la consommation qui s’en fait sur les lieux où on la tire, l’on en vend aux étrangers; ce qui ouvre une double branche de Commerce, qui l’une & l’autre font le bien public,& font la source d’une grand nombre de fortunes particulières.
Que non-seulement, la Houille
est plus profitable que le meilleur bois pour faire du feu, mais qu’elle
vaut encore mieux que le charbon de bois pour forger & souder le fer.” (1)
Vers 1850, nous sommes de plein pied dans le 19e siècle, l’industrialisation du procédé, va créer la coulée continue et les usines tournant à plein régime.
Celles-ci se déplacent géographiquement sur la carte, la Gaume périclite pour des raisons politiques et financières, la gestion du bois, le coût des taxes dans ces pays frontaliers, soumit aux changements de souverains. Les anciens forgerons se transforment en cultivateurs, le travail se fait rare, les usines ferment tour à tour et les débouchés sont inexistants. Il ne reste plus qu’à répéter ce qui s’est fait par le passé, s’expatrier et à suivre les maîtres de forges sur leur nouveaux sites, là où il y a du travail.
En 1881, les usines de la Chiers, à Longwy commencèrent leurs activités sidérurgique sur un site qui devint aussi gigantesque que celui de Hayange. Mais ceci est une toute autre histoire.
Source: (1) Connoissance des veines de Houille ou charbon de terre, et leur exploitation de Claude Léopold GENNETÉ p17-18 Nancy, Imprimeur : J.B. Hyacinthe LECLERC 1774, dépôt Koninklijke Bibliotheek t’s Hage
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