Partir sur la piste des actes de nos ancêtres s’avère parfois compliqué et plein d’aventures. Au plus nous remontons dans le temps, au plus les possibilités de surprises existent. Lorsque l’on commence sa généalogie, on ajoute les parents, puis les grands-parents et ensuite les arrière-grands-parents.
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Pour les premières générations, c’est souvent la mémoire orale qui va vous guider dans vos recherches d’actes pour trouver rapidement ce dont vous avez besoin. Là où cela se complique c’est au niveau des grands-parents et de la mémoire familiale qui souvent fait défaut, dès lors savoir où sont nés les arrière-grands-parents est difficile.
Pour compléter votre arbre, il vous faut donc trois actes essentiels par individu: la naissance, le mariage et le décès. Ces actes se trouvent dans les registres d’État-Civil, car cette génération est née après l’Ancien Régime et donc après 1792 en France et 1796 en Belgique. Pour la manière de procéder, je vous renvoie vers le pas à pas n°5 Comment demander les actes d’État-Civil ?
Les difficultés commencent ici !
Comment retrouver la naissance de l’arrière-grand-père quand on ne sait pas où il est né? Pour le décès, il se peut qu’il soit enterré au cimetière du berceau familial et une tombe révèle en général deux dates, qui vous donnent une piste à explorer, mais si vous êtes loin, comment faire ? En ce qui concerne l’acte de décès vous serez sans doute surpris de lire qu’il y a peu d’informations, finalement.
C’est l’acte de mariage qui va vous aider à compléter la fiche de ces individus, car lors de la mise en place officielle des registres, ils ont tous été formatés sous le même modèle, avec beaucoup plus d’informations obligatoires à remplir par l’Officier d’État-Civil. Ceci dit, c’est un principe, car beaucoup de ces officiers continuaient d’inscrire ce qui les inspiraient sans parfois donner plus de détails.
Voici une série d’astuces pour décoder les éléments qui se trouvent sur cet acte.
Astuce n° 1
L’acte de mariage cite les noms et prénoms des époux, les dates et lieux de naissances. Est mentionnée, la présence en pièces annexes de ces actes de naissances.
Astuce n°2
Cet acte cite la filiation, c’est à dire de qui sont issus les mariés. Il nous apprend qui sont les pères et mères, leurs date et lieu de naissance et leur décès si c’est le cas.
Astuce n°3
La proclamation des bans doit être faite à la mairie ou maison communale du lieu de mariage et de résidence des futurs. Le nombre diffère selon la France (2) et la Belgique (3) et il est intéressant de noter le lieu de cette proclamation. Les bans ne se se trouvent pas dans le registre des mariages, ils sont cités comme pièces annexes.
Astuce n° 4
L’acte de mariage indique si le jeune homme belge a complété ses obligations militaires. Le document doit accompagner les pièces annexes. Celles-ci ne se trouvent pas dans le registre d’État-Civil.
Astuce n°5
L’acte de mariage indique si les parents étaient présents ou non lors du mariage en mentionnant parfois la raison.
Astuce n°6
Il indique également leur accord pour cette union. L’âge légal auquel une personne est reconnue comme pleinement capable et responsable s’appelle la majorité civile. Cet âge de la majorité matrimoniale sans avoir besoin du consentement des parents a évolué au fil du temps.
En France, elle est fixée à 18 ans pour tous depuis 1974. En 1907, pendant la IIIème république, elle était fixée à 21 ans pour tous. En 1804 (An XII), le Code Civil Napoléonien fixe la majorité à 25 ans pour les garçons et 21 ans pour les femmes. En 1792, sous la Première République, elle était fixée à 21 ans pour hommes et femmes.
Nous voyons ici, que selon les périodes, l’âge au mariage des époux, nécessitait une autorisation parentale si l’un ou l’autre n’avaient pas atteint la majorité.
En Belgique, la majorité civile est fixée à 18 ans depuis 1990, antérieurement soit depuis 1965, elle était à 21 ans.
Par exemple : Albert et Augustine se sont mariés en France en 1898, ils avaient respectivement 23 et 19 ans. A cette date, ils étaient encore sous le droit de 1804. Albert et Augustine étaient tous deux mineurs, l’autorisation de leurs parents doit être signifiée dans l’acte de mariage.
Astuce n°7
L’âge de la majorité civile n’est pas l’âge de la nubilité. Un mariage avec une personne nubile nécessite une autorisation parentale. Le terme nubilité correspond à l’âge sexuel d’une personne et peut être différent selon les garçons ou les filles. Il y a un âge minimal pour se marier. Avoir une activité sexuelle avec une personne mineure est un délit pénal.
En France, en 2006, l’âge de la nubilité a été fixé à 18 ans pour les filles et les garçons. Avant cela, en 1945 l’âge de la nubilité a été fixée à 15 ans et en 1804 il était de 15 ans pour les filles et 18 ans pour les garçons.
En Belgique, depuis 1990, l’âge est de 18 ans pour les garçons et en 1965 de 18 ans pour les garçons et 15 ans pour les filles. Le tribunal de jeunesse peut autoriser le mariage pour « motif grave ».
Astuce n°8
Ces deux notions d’âge nubile et de majorité matrimoniale sont liées intrinsèquement. Toutes deux impliquent que l’on ne peut se marier sans l’autorisation parentale dans ce laps de temps d’âge minimum et maximum. Si vos ancêtres se trouvent dans cette fourchette, il doit y avoir un consentement parental sur l’acte de mariage et parfois d’autorisation du tribunal.
Astuce n°9
Les témoins au mariage sont cités, ainsi que leur âge, leur lieu de résidence, leur profession et souvent leur relation par rapport aux mariés. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un ami ou d’une personne non liée. Cette série de témoins reste une piste intéressante à noter lors de vos recherches.
Astuce n°10
L’acte nous apprend si nos ancêtres savaient signer. La signature peut-être superbe comme malhabile ou encore s’agit’il d’une croix. Elle nous donne un indice sur le niveau d’instruction de nos ancêtres.
Vous trouverez en ligne sur le site des AD79, un exemple d’acte de En cliquant sur ce lien mariage France manuscrit.
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